Xavièr Navarròt
Poète –chansonnier
1799/1862
Premier né d’une fratrie de cinq enfants, Jean François Xavier, né le 25 Février 1799 à Oloron, est issu de deux familles bourgeoises d’Oloron, les Navarrot, commerçants-négociants en laine et rentiers, et, les Sartholou, grands propriétaires fonciers. Il effectue ses études primaires à Oloron puis secondaires à Pau et ensuite à Toulouse. En 1812, il devient orphelin de père alors qu’il n’a pas encore 14 ans.
Il quitte sa terre natale, de langue occitane, pour suivre des études de droit puis de médecine à Paris. Il y fréquente les cafés et s’intéresse à la politique. Il devient alors l’ami du célèbre chansonnier français Pierre-Jean de Béranger.
Lors de son retour en Béarn en 1820 et fraichement licencié en droit, il défend la cause libérale et vit de ses rentes dans la maison de campagne familiale dite « Passama » à Lucq de Béarn.
Décrit en Français ou en Béarnais, le meilleur de l’œuvre de Xavier Navarrot est composé de chansons à boire mais aussi de pièces d’intention polémique politique ou anticléricale, rejetant royauté et Empire et n’étant pas tout à fait athée et d’une poésie souvent humoristique, politique et parfois simplement lyrique, emplie d’émotion, de désinvolture, de finesse, d’esprit …
Dès son retour définitif en Béarn en 1830 et surtout à partir de 1835, il décrit, dans sa langue natale, les mœurs du peuple béarnais, la vie citadine ou rurale, les métiers du temps alors qu’il emploie la langue française pour le combat social et politique qu’il souhaite mener.
Politique républicain et progressiste, il se porte candidat à la constituante de 1848 et est battu. Il décède à Lucq de Béarn, dans sa maison de Passama le 24 décembre en 1862, et repose au cimetière de ce village.
Voir le fonds Xavier Navarrot
EXTRAIT DE BIBLIOGRAPHIE :
Estrées Béarnèses (Recueil de poèmes 1835)
La bistanflute (Chanson à boire)
L ’Estanguet (Vie quotidienne)
Maudit sia l’auserèr - Maudit soit l’oiseleur- (Allégorie)
L’après soupa deu presbitéri (pièces anticléricale)
Moussu Mathieu l’electou y Jan de Minéjeq samas lou bohémi - Monsieur Mathieu l’électeur et Jean mange quand il peut, le bohème (défense de la démocratie et du suffrage universel)