Migrations du Vivant
Lorsque nous parlons de migration, nous pensons plus facilement aux migrations animales, notamment celles des oiseaux, devenues emblématiques. Mais les migrations et les déplacements ont aussi façonné l'humanité et sont une constante à travers les âges. Le dénominateur commun à toutes ces migrations est l'objectif principal de toutes les formes de vie : la survie.
En Béarn, le déplacement des hommes est inscrit dans l’ordre des choses ; qu’il s’agisse de la transhumance été/hiver vers les plaines de Gironde, ou les échanges commerciaux avec l’Espagne.
L’émigration en Béarn existe dès le XVIIIe siècle vers l’Espagne, vers les Iles ou vers l’Amérique du Sud. Au début du XIXe siècle c’est l’appel du « Nouveau Monde », les pionniers partent vers 1840, puis s’établit une chaîne migratoire qui s’amplifie vers 1870-1890 et qui va diminuant jusqu’à la Première Guerre Mondiale.
Les motifs du départ sont nombreux et variés. La mémoire collective retiendra avant tout les causes matérielles comme la pauvreté, les familles nombreuses, le statut de cadet sans avenir ou encore le prétexte d’un service militaire trop long mais les motifs sont plus complexes.