Louis Barthou

Magistrat, homme politique, membre de l’Académie Française Historien, historien de la littérature

1862-1934

Louis Barthou est né à Oloron Sainte-Marie, rue de la Sablière, le 25 Août 1862, où son père, Isidore, était quincaillier après avoir quitté les chemins de fer, et sa mère Marie Octavie, fille de maréchal-ferrant. Aîné d’une famille de 4 enfants, eu égard à ses origines sociales modestes, il fait de brillantes études à Oloron Sainte-Marie, d’abord à l’école laïque puis au séminaire, ensuite au lycée éponyme à Pau et enfin à Bordeaux où il entreprend son droit. Un an après avoir passé sa thèse en 1886, il devient avocat à la cour d’appel de Pau.

Très tôt passionné de journalisme, il écrit déjà alors qu’il est étudiant à Bordeaux avant d’être nommé rédacteur en chef de « L’indépendant des Basses-Pyrénées » à Pau. Cette passion ne le quittera jamais mais ses obligations politiques le conduiront à écrire moins souvent mais pour des publications nationales.

Louis Barthou a de nombreuses autres passions. Véritable bibliophile, il collectionne notamment livres rares, manuscrits et autographes ; passionné d’art et de littérature, auteur prolifique, il écrit sur les grands personnages historiques, les grands auteurs de la littérature classique, les grands musiciens… Il est élu à l’Académie Française le 2 mai 1918.

Républicain dans l’âme, il est, dès mai 1888, élu au conseil municipal de Pau dont il sera obligé de démissionner car en octobre 1889, à peine âgé de 27 ans, il est élu député dans l’arrondissement d’Oloron après une campagne acharnée contre Jacques Lacaze, notable local et conservateur, alors qu’il n’était pas favori.

A partir de 1889 il va porter le projet du franchissement des Pyrénées par une ligne ferroviaire déjà envisagée en 1853 par le Béarn et l’Aragon, projet qui fait partie de l’une de ses promesses électorales. Son acharnement à faire aboutir ce projet, techniquement difficile à réaliser, va être définitivement adopté au parlement en 1907. La ligne Oloron-Bedous est inaugurée en 1914 mais il faudra attendre une dizaine d’années pour que la liaison Bedous - Canfranc soit définitivement achevée. Il participe le 18 juillet 1928 à l’inauguration de cette ligne ferroviaire internationale en présence du Président français Gaston Doumergue et du Roi d’Espagne Alfonso XIII.

Il obtient son premier portefeuille comme Ministre des Travaux Publics en 1894 et durant plus de quarante ans il sert la France, exerçant de multiples fonctions gouvernementales (Ministre de l’Intérieur, Ministre de la Justice, Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts, Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, Ministre de la Guerre, Ministre de la Justice, Président du Conseil) tout en gardant ses mandats électifs locaux (Président du Conseil Général sans discontinuité durant trente ans, député des Basses-Pyrénées, sénateur).

Conscient des conséquences de la guerre franco-prussienne de 1870, il n’a de cesse de maintenir la paix en Europe et fait voter dès 1913 l’une des lois phares de ses mandatures : la loi dite « des Trois Ans » qui augmentait la durée du service militaire.

Lors de son dernier portefeuille en tant que Ministre des Affaires Etrangères, il doit faire face à une situation internationale complexe et agitée. « Pressentant » la menace de l’Allemagne hitlérienne, il cherche, entre autres, à faire aboutir une alliance avec l’Union Soviétique. Son décès lors de l’attentat perpétré à l’encontre d’Alexandre 1er de Yougoslavie qu’il était venu accueillir à Marseille le 9 octobre 1934, met fin à ses négociations diplomatiques.

Voir le fonds Louis Barthou

EXTRAIT DE BIBLIOGRAPHIE :

De la distinction des biens meubles et immeubles (1886)

De l'origine de l'adage ;"vilis mobilium possessio" et de son influence sur le code civil (1886)

Note de voyage : en Belgique, en Hollande, trois jours en Allemagne (1888)

L'action syndicale (1904)

Mirabeau (1913)

Impressions et essais (1913)

Diderot (1914)

En marges des "Confidences", lettres inédites de Lamartine (1914)

1914-1915. Heure viendra qui tout payera (1915)

L'effort Italien (1916)

L'heure du droit (1916)

Toute la France pour toute la guerre (1916)

Lamartine orateur (1916)

Lettres à un jeune français (1917)

Qui est responsable de la guerre ? (1917)

Autour de Baudelaire : le procès des « Fleurs du mal » (1917)

Sur les routes du droit (1918)

Lettres de guerre (1918)

Lettres à un jeune Français (s.d.)

Les dons américains (1918)

En marge des confidences. Lettres inédites de Lamartine (1918)

Le traité de paix (1919)

La bataille du Maroc (1919)

Les amours d'un poète (1919)

Un voyage romantique en 1836 (1920)

La politique (1924)

La vie amoureuse de Richard Wagner (1925)

Lettres inédites de Vigny à Victor Hugo (1925)

Pierre Loti (1925)

Victor Hugo, élève de Biscarrat (1925)

Voyage à travers mes livres : autour de Lamartine (1925)

Le général Hugo (1926)

Le neuf Thermidor (1927)

Etude sur Pécheur d'Islande, de Pierre loti (1929)

En marge des "Nuits", de A. de Musset (1930)

Paroles Vécues (1930)

Autour de « Mireille » (1930)

La politique intérieure (193.)

Lyautey et le Maroc (1931)

Plaisirs du Béarn (1er chapitre) (1931)

Danton (1932)

La vie ardente de Richard Wagner (1932)

Promenades autour de ma vie (1933)