Tristan Derème

Poète

1889 / 1941

Philippe Huc est né le 13 février 1889 à Marmande (Lot-et-Garonne) où son père, le capitaine Louis Huc, était en garnison. Sa mère, Sophie Sandrin, est issue d’une vieille famille oloronaise établie au quartier Saint-Pée dont le père fut maire d’Oloron Sainte-Marie.

Son goût et talent pour la poésie sont révélés dès ses 16 ans lorsqu’il obtient une marguerite d’argent à l’Escolo gascouno de la margarido à Nantes.

Au lycée Bernard Palissy à Agen, Philippe Huc rencontre le poète Francis Carco qui y est surveillant. Ils instaurent les prémices du groupe des « FANTAISISTES » avec plus tard, Jean-Marc Bernard, Jean Pellerin, René Bizet ...

Ses fonctions de surnuméraire puis de contrôleur à la direction des Contributions directes le conduisent à officier dans différentes villes du Sud-Ouest tout en écrivant prolifiquement pour de nombreux périodiques locaux et revues littéraires.

Au début des années 1920, il est muté à Paris et très vite il quitte l’administration pour devenir le secrétaire d’Armand Achille-Fould, député des Hautes-Pyrénées. Il s’installe au 19 rue de la Pompe à Paris XVIe, son unique et ultime adresse parisienne.

Chaque été, il vient se ressourcer auprès de sa mère Sophie Sandrin et de sa famille dans leur maison de Saint-Pée, communément appelée la « maison du poète ». Dans son œuvre Patachou, petit garçon, il relate la vie quotidienne d’un enfant curieux et espiègle mais d’une innocence pure qui n’est autre que son neveu, Philippe Huc, fils de sa sœur Madeleine.

En 1938, il reçoit le Grand Prix de littérature de l'Académie française.

Philippe Huc se joue de toutes les combinaisons possibles pour signer ses œuvres : Philippe Huc, Philippe Tristan, Tristan Huc, Théodore Decalandre, X…. avant d’adopter définitivement le pseudonyme de Tristan Derème.

Sous une innocence assumée, sa poésie chante la Vie et la Nature pour exprimer la vie quotidienne ou fantaisiste, même dans ses moments sombres, ou l’amour, grâce à une nature généreuse, fleurie, colorée et musicale, des animaux aux couleurs surprenantes… qui permet de s’adonner aux songes bucoliques, à la rêverie sentimentale, à l’amour de la Nature, à la liberté spirituelle et sentimentale.

Il s’éteint le 24 octobre 1941 dans la demeure familiale à Saint-Pée.

Voir le fonds Tristan Derème 

EXTRAIT DE BIBLIOGRAPHIE :

Le renard et le corbeau (1905, signé Philippe HUC)

Le tiroir secret (1906, signé Philippe HUC)

La chimère vaincue (1907, signé Philippe HUC)

Apostrophe du sieur Caperon Gascogne (1908, signé RYMBERT)

Le parfum des roses fanées (1908)

Les ironies sentimentales (1909)

Petits poèmes (1910)

Erêne ou l'été fleuri (1910)

Discours prononcé sous les tulipiers du jardin Massey à Tarbes à l'occasion du centenaire de Théophile Gauthier (1911)

Le poème de la pipe et de l'escargot (1912)

La flûte fleurie (1913)

Le laurier du Kaiser (1914)

Poème des chimères étranglées (1921)

Quelques vers de Mr Decalandre (1921)

La verdure dorée (1922)

L'enlèvement sans clair de lune ou les propos et les amours de Mr Thédore Decalandre (1924)

Fausse mort de Mr Théodore Decalandre(1925)

Arabesques sous l'orgue ou le destin des poètes (1925)

Le quatorze juillet ou petit art de rimer quand on manque de rime (1925)

Guirlandes pour deux vers de Gérard de Nerval (1926)

En rêvant à Paul Jean Toulet sur quelques-unes de ses lettres ou le temps de naguère et Mr Decalandre (1927)

Les pommes du figuier (1927)

Le livre de Climène (1927)

Le zodiaque et les étoiles de Paris (1927)

L'enfant perdu (1928)

Sous les troènes du Béarn (1928)

Le ballet des muses (1928)

Poème des colombes (1929)

L'étoile de poche (1929)

Patachou petit garçon (1929)

Le véritable impromptu des Champs Elysées (1930)

La rime de Virgile et des japonais (1930)

Caprice (1930)

Les compliments en vers de Patachou (1931)

Les rêveries tarbaises (1931)

Songes du poète (1931)

Les histoires de Patachou (1932)

Le poisson rouge (1934)

Le violon des muses (1935)

L'escargot violet (1936)

La tortue indigo (1937)

Le seuil fleuri (1930)

L'onagre orangé (1938)

Vieilles médecines (1938)

Le poème des griffons (1938)

Tourments, caprices et délices ou les poètes et les mots (1941)

La libellule violette (1942)

Songes sur papier (1944)